Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Point trop n'en faut
21 mars 2009

Inspiration, subst. fem.

L'inspiration est parfois fuyante, il y a des jours comme ça où rien ne vient.

Ah, l'angoisse de la page blanche... soit disant angoisse des écrivains, pas pour Baudelaire apparemment puisqu'il déclare dans Les Fusées que "l'inspiration vient toujours, quand l'homme le veut, mais elle ne s'en va pas toujours quand il le veut". Il y a des chanceux quand même ! Car qui, à part Baudelaire donc, ne s'est jamais arrêté le crayon ou plutôt désormais les doigts en l'air suspendus au-dessus des lettres J et Z du clavier ? Dans ses Conseils à un jeune poète  Max Jacob nous rassure pourtant : "je crois que tous les hommes sont inspirés. Ca s'appelle l'intuition." Intuition ? Lorsque l'auteur écrit il ne ferait donc que suivre l'idée qu'il a derrière la tête ? Je doute...

Aristote disait que l'inpiration, la fureur devait se faire selon la mimesis, une imitation de la réalité (pour simplifier) et depuis ce temps peu de choses ont changé, Madonna affirme encore que l'inspiration quand on veut être artiste "c'est dans la vie qu'on doit la chercher".

Madonna et Aristote, même combat, imaginons le Banquet de ces deux-là causant inspiration.

Creative Commons License
point trop n'en faut by peyras est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

Publicité
Commentaires
P
Cet après midi à Chaville, journée Duras avec les copines de Trouville, de Duras et de Paris... Ca tombe bien. <br /> La question de l'inspiration. <br /> Devant la complexité du sujet, Duras comme souvent, choisit l'oxymore :<br /> " le malheur merveilleux d'écrire "<br /> dit-elle...
P
Pour la littérature, je sais pas, je suis pas littérateur... Mais pour la musique, je sais bien mieux et pour cause, comment ça se passe. Et ben,je vais vous dire... c'est un peu comme un robinet qu'on ouvre et ça coule, sans problème. On peut remplir des pages... ou comme dans le cas de l'improvisation rester au clavier pendant des plombes... <br /> Maintenant ce qui sort du robinet est-il toujours délectable... C'est une autre histoire et c'est ça au fond la vraie question. Question qu'il faut bien sûr ne se poser qu'une fois le récipient plein...<br /> <br /> Bon, je déconne en fait, je suis persuadé que c'est pareil pour l'écriture littéraire... La question de "la page blanche" ? j'ai tendance à croire que c'est une posture, voire une imposture... C'est comme les gens qui me disent (j'en connais,j'invente rien, je mens pas !) que la "création artistique" est douloureuse, que c'est une "Passion",quasiment christique, un apostolat ! Et bien, si c'est si douloureux, faut pas se forcer, c'est pas obligatoire, on peut faire autre chose, du jardinage, de la mécanique automobile, du macramé ou de la peinture sur soie... <br /> Car généralement ce qui se conçoit dans la douleur est souvent très douloureux aussi pour le lecteur,l'auditeur, le spectateur...<br /> <br /> La seule chose dont on est en droit de se plaindre (et encore pas trop, car on a fait un choix...) c'est de pas gagner assez de thunes... Mais se plaindre de souffrir en écrivant, en peignant ou en composant, bref de l'accouchement artistique, est d'une indécence absolue ! En usine ! tas de souffreteux de la plume ou du pinceau ! ah non mais !
Publicité